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Mar
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Compostelle 8 – La fin du pèlerinage et la montée vers l’Espagne

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Montréal Nous sommes entre les Landes et le Lot-et-Garonne, dans un paysage agréablement vallonné.
Rendez-vous directement vers l’imposante église Sainte Marie, pour deux choses à voir: une belle mosaïque romaine, ce qui est rare, et la place à la sortie de l’église qui est adorable !!!!
Pour le reste, il me semble utile de faire une visite à la Villa romaine de Séviac. Elle est bien conservée, en particulier tout l’appareil thermal qui est remarquable.

Navarrenx Petite ville relais sur la route de notre pèlerinage, les monuments y sont finalement peu convaincants.
L’église Saint Germain d’Auxerre mérite cependant le détour: les masques humains sur les bas-cotés y sont curieux.
Navarrenx est en revanche le lieu de mémoire de D’Artagnan, ce célèbre mousquetaire du roi qui a inspiré le roman «Les trois Mousquetaires». C’est en effet lui qui commandait le fort de la ville, au nom du Roi.

Ostabat-Asme C’est un tout petit bourg esseulé dans la campagne vallonnée des landes… Petit certes, mais très important pour nous ! Ne ratez pas ce carrefour, où se rejoignent les différents « chemins de Compostelle » venant du Puy, bien sûr, mais aussi de Tours et de Vezelay. C’est ici que les pèlerins partis d’Angleterre, du nord de la France ou encore de Hollande, rejoignaient les Bourguignons, Suisses et les Allemands.

Ils se retrouvaient donc tous pour continuer ensemble vers Gavarnie et l’Espagne, à un croisement de chemins dans la campagne qui a gardé le curieux nom de «Gibraltar».
Au croisement, une stèle discoïdale marque l’endroit de sa présence insolite.

Saint Jean Pied de Port C’est la dernière ville française avant d’escalader la montagne en direction de Gavarnie et de l’Espagne.
Ici, la présence des randonneurs pèlerins est manifeste: Peu de rues sans un refuge, un gîte, ou encore une coquille « Saint Jacques » clouée sur la porte …
La ville est belle. Je rêve d’y rentrer par le vieux pont « romain » qui a dû voir passer tant de pèlerins depuis des siècles !!!!
La Citadelle vaut votre attention, surtout pour le site, de toute beauté. Les amateurs de bâtiments militaire y trouveront également leur compte…
Les vieilles rues piétonnes, resserrées, ont un style basque bien agréable.
Même si vous ne faites pas la randonnée sur les sentiers de Compostelle, vous trouverez ici le Gîte et le couvert, et ce de bien belle façon.

Après Saint Jean Pied de Port, on passe le « port » – le col – de Roncevaux pour redescendre vers l’Espagne, en direction de la Galice et de Compostelle.

La France est décidément bien belle à visiter !!!! Et cette randonnée le long de la Via Podiensis depuis le Puy en Velay jusqu’aux Pyrénées est très attachante !!!!

A bientôt pour d’autres balades…

A lire aussi: toute la série d’articles sur notre randonnée sur les chemins de Compostelle.

Jan
30

Les chemins de Compostelle (7): Le sud ouest, les Landes et la forêt.

Dans la suite de notre série sur les chemins de Compostelle, Joël nous emmène dans le sud-ouest:

Moissac
Moissac
Ville attachante entre un canal et le bord du Tarn, Moissac regorge de souvenirs du temps des Pèlerinages.

Bien sûr, l’abbatiale Saint-Pierre est un passage incontournable, tant elle est renommée; depuis la place, cette lourde bâtisse de briques roses, cette porte fortifiée, ce tympan sculpté sont des merveilles. J’ai aimé que cette église soit vernissée de couleurs pastels; l’œil en est satisfait. Faites une visite du Palais de l’abbaye, car ça en vaut la peine pour le dépaysement.

Je vous conseille cependant d’aller vous « perdre » dans le Cloître, situé à coté et qui est bouleversant de poésie et de sourde beauté. La promenade le long des fines colonnes sculptées, le calme du lieu, les motifs des décors des chapiteaux sont un régal des yeux. Toute une histoire du christianisme est ici représentée, de façon naïve et simple, souvent souriante.

En ville, longez le beau canal latéral à la Garonne vers le curieux « Pont tournant » qui s’efface pour laisser passer un bateau un peu plus gros que les autres. Promenez vous le long du Tarn, dans le très beau parc qui longe la vieille ville pour rejoindre le Pont Napoléon construit de briques roses; les maisons anciennes, l’eau fraîche qui paresse doucement, les oiseaux bavards, tout cela … nous rend heureux

A cela il faut ajouter que Moissac est une halte majeure sur notre Chemin de Compostelle: Gites d’étapes, chambres d’hôtes, restaurants accueillants, que demander de plus?

Lectoure
Petite ville discrète du Gers, c’est un lieu de passage historique; sur le chemin de Compostelle bien sûr, mais aussi bien avant, car c’était une voie romaine et une place forte gauloise.
Ce bourg vaut par les promenades à faire dans les rues pour découvrir une multitude de souvenirs du passé: les maisons fortes des protestants, les anciennes portes lancéolées ainsi que les restes de châteaux qui furent « forts »….
J’ai aimé le clocher de la Cathédrale Saint-Gervais, coincé dans une rue étroite, mais qui s’élève droit vers le ciel en se rétrécissant par étages sur cinq niveaux, comme une tour de Babel improbable.

A bientôt pour continuer notre périple et pélerinage en terre de Compostelle…

A lire aussi:
Les Chemins de Compostelle(1): un peu d’histoire

Les chemins de Compostelle(2): la préparation au pèlerinage

Chemins de Compostelle(3): la Via Podiensis, du Puy-en-Velay à Saint-Jean pied de Port

Compostelle-Via Podiensis (4) Le haut pays: Le Gévaudan, la Margeride, l’Aubrac

Compostelle – Via Podiensis (5): L’aveyron, le Lot et les contreforts du Massif central – Conques et Estaing

Avr
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Les chemins de Compostelle (6): le Lot, de Figeac à Cahors

Figeac

Dans cette petite ville calme mais pas endormie de Figeac, nous retrouvons une église un peu semblable a la cathédrale Sainte-Foy de Conques: même allure générale, même couleur et solide toiture grise. C’était là aussi une église relais des pèlerins. On trouve dans la salle capitulaire d’anciennes peintures sur bois magnifiques, mais qui ne dateraient « que » du 17ème siècle.

On retrouve, dans la belle Église Notre Dame du Puy, les vestiges d’une confrérie intéressante, la Confrérie Saint-Jacques. En passant à Figéac, ne manquez pas une curiosité locale, les « Aiguilles ». Ce sont des espèces d’obélisques de grande taille, plus de 10 mètres, et reposant sur une estrade de pierres. Quel en était l’usage: Borne milliaire pour les voyageurs? Édifice religieux? Nul ne le sait plus de nos jours.
Passez aussi voir une vraie curiosité sur la place des écritures: une reproduction immense de la Pierre de Rosette, la fameuse dalle noire qui permit à Champollion de comprendre la langue égyptienne ancienne.

Cajarc Gros village au pieds du Lot, cette petite ville garde le souvenir bien présent de Georges Pompidou, ainsi que de Françoise Sagan.

C’était un relais important sur le chemin conduisant à Compostelle. Malheureusement, il ne reste rien de l’hôpital (lieu d’accueil des pèlerins) de l’époque, ni du pont sur le lot. A voir cependant la Chapelle de la Madeleine, bien calme et retirée.
En fait de curiosités restent le château, le port sur le Lot, et … la gare désaffectée et ses équipements pour les machines à vapeur.
Cahors, voilà une bien belle ville ou vous pourrez vous arrêter avec profit. C’est une de ces citadelles du sud-ouest au parler rugueux et fort, un foyer des politiciens de notre 3ème république radicale montés à la Capitale, aimants la bonne chère, et fiers de leurs racines dans la « France profonde ». Son fils le plus célèbre reste Léon Gambetta.

Cahors est enserré par une boucle du Lot, et doublement dans son cirque montagneux. Cela l’a protégée depuis longtemps et on y trouve encore des vestiges romains et gaulois.
Le bâtiment majeur, la fierté du pays, c’est le fameux « Pont Valentré »: Pont fortifié franchissant le Lot il comporte une tour centrale à mâchicoulis aux couleurs rose crème au soleil du soir.
A l’entrée ancienne de la ville, on trouve la « Barbacane », porte fortifiée entourée de tourelles carrées; dommage que tant de voitures soient garées devant, cela rompt un peu le charme.

On reste un peu pensif devant la Tour du Pape Jean XXII, seul reste de l’écrasant château de Jean Dueze, …. son frère.

Je vous le disais, ici on aime la bonne chère! Venez à Cahors en juillet pour la fête de la Gastronomie: tous les grands chefs de la région se donnent rendez vous pour nous régaler ! A ne manquer sous aucun prétexte…

Enfin, prenez le temps de flâner le long du cours encore vif du Lot, dont la vallée verte et tortueuse avance parmi les falaises et les masses de rochers nus.

A la semaine prochaine pour la suite de notre balade sur les chemins de Compostelle!

A lire aussi:
Les Chemins de Compostelle: un peu d’histoire (1)

Les chemins de Compostelle: la préparation au pèlerinage (2)

Chemins de Compostelle: la Via Podiensis, du Puy-en-Velay à Saint-Jean pied de Port (3)

Compostelle-Via Podiensis (4) Le haut pays: Le Gévaudan, la Margeride, l’Aubrac

Compostelle – Via Podiensis (5): L’aveyron, le Lot et les contreforts du Massif central – Conques et Estaing

Mar
22

Compostelle-Via Podiensis (5) – L’Aveyron, le Lot et les contreforts du massif central: Conques et Estaing

Et nous continuons notre balade sur les chemins de Compostelle, via la Via Podiensis..

conques [ EXPLORED ]

Estaing est, paraît il, le plus beau village de France !! Même si cette appréciation vient de gens déjà « du midi », voilà une halte à ne pas manquer. L’église, monument historique, est impressionnante, presque disproportionnée; bâtie de basalte sombre, elle surplombe le village.

Si vous le pouvez, venez ici début juillet pour la fête de la «Saint Fleuret». Une fête commémorative de l’évêque fondateur, pleine de couleurs et de joie qui nous entraine dans le haut moyen-âge. Les participants sont habillés comme l’étaient jadis les « Jacquets », avec les Coquilles, la Pèlerine, le Bourdon et le grand chapeau à large bords.

Conques: S’il ne fallait s’arrêter qu’à un seul endroit sur le chemin de Compostelle, ce serait à Conques dans l’Aveyron. C’est aujourd’hui un petit bourg de maisons à colombages, resserré autour de la Basilique de Sainte Foy.

On y arrive par un très ancien pont bossu, un peu rose et tordu. Les rues pavées sont sonores, mais aujourd’hui, plus de chevaux ni de mulets dont les fers claquaient sur la pierre. Dommage.
Ce village semble être passé directement à nous depuis le temps des Pèlerins qui devaient se grouper ici, poussiéreux et fatigués par une grosse journée de marche.

La Basilique tient le centre du village. De style occitan roman, mon regard est attiré par la couleur des pierres: sous le noir des ans, un rose doré le dispute avec une douce couleur crème, surtout au coucher du soleil.

Les clochers sont couverts de lauzes grises, les mêmes que celles des fières maisons du village. L’intérieur, très clair, haut et lumineux, est stupéfiant de majesté; le soleil rentre à flot par les vitraux blancs.

Je reste bouche bée, comme un enfant, devant le fronton de l’entrée: un petit monde de personnages sculptés est là, bouillonnant dans la pierre dorée, vivants comme ceux d’un calvaire breton !!!

Il faudrait pouvoir rester ici pendant des heures, assis en tailleur à contempler et se transporter dans le temps, rêver à la vie d’alors. Ces vivants personnages à têtes rondes sont doux, multiples, attachants. Je suis sous le charme.

Vous pouvez rester un peu pour profiter de ce village exceptionnel: il y a ici un grand nombre de gites et de chambres d’hôtes. Copieux, les repas y sont « occitans » et l’accueil bien chaleureux.

A lire aussi:
Les Chemins de Compostelle: un peu d’histoire (1)
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