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Juin
26

Escapade en vélo le long du canal du midi 4: Toulouse, la ville rose

Joel continue sa balade en vélo le long du Canal du midi, entre histoire et découverte locale
Le Capitole
En chemin vers Toulouse, il faut faire une halte à Port Lauragais.
C’est une halte moderne d’autoroute oà l’on a judicieusement fondu les bassins nautiques, le canal du midi, des restaurants et des services. Cela constitue un départ astucieux pour visiter les installations hydrauliques d’alimentation du Canal crées par notre Baron Riquet.
Il avait rêvé en son temps une ville de ce genre de ville autour du point haut de son canal: visite de la rigole de la plaine, du seuil de Naurouze, des bassins-réservoirs du canal, des déversoirs. Le tourisme moderne l’a réalisé pour notre bonheur !

Encore un effort pour atteindre Toulouse. Notez comme l’eau des écluses se déverse maintenant vers l’ouest et l’atlantique!!!

La Ville Rose est une grande et belle agglomération.
Pour notre bonheur, elle comprends nombre de voies réservées aux vélos, bien faites et confortables.
Je vous suggère de commencer la visite de la ville …en vélo le long de notre canal du midi, puisqu’il traverse la ville d’est en ouest ! C’est un enchantement que de suivre la piste cyclable qui serpente parmi les hôtels particuliers remarquables, les jardins secrets, les ouvrages d’art du canal, pont double, les écluse, juste devant la Gare de Matabiau.
Cette balade le long du canal rends bien l’atmosphère grande, douce et latine à la fois de cette magnifique ville moderne.

Quatre visites se doivent de figurer sans discussions à votre programme: Le Capitole et le centre ville, la basilique Saint Sernin, la Cité de l’Espace, et enfin l’usine Airbus.

La place du Capitole, immense cour dallée bordée de bâtiments de briques roses mérite un grand moment de jubilation. Le Capitole, actuelle mairie, présente une façade rose agrémenté de bel-les colonnes; visitez la cour Henry IV, et la « salle des illustres » qui, bien que sa décoration soit « chargée », reste impressionnante.
Le centre ville est aménagé en zone piétonne. Il faut se promener vers la gare Matabiau, le long du canal, dans les rues bordées de bâtiments de briques roses au charme suranné.

La basilique Saint Sernin est un « monument » roman sidérant ; immense nef, magnifiques chapiteaux, crypte remarquable. Que de pierres transportées ici avec les pauvres moyens du temps jadis!!
A noter que Saint Sernin était jadis un point d’étape important pour les pèlerins de Compostelle.

Toulouse est la Capitale de l’Espace Européen. La cité de l’espace nous fait découvrir ce monde du futur sur écran géant, dans un espace ludique particulièrement bien aménagé: satellites, avions anciens et modernes, galaxies, …. Le monde, l’univers à votre portée.

Enfin, il ne serait pas « honnête » de quitter Toulouse sans visiter l’immense hall où sont fabriqués les géants de l’air, les Airbus A380, avions qui peuvent transporter sur 12000kms jusqu’à 840 passagers – une petite ville – d’un seul coup d’aile !!!!

Qu’il est loin le temps des Mermoz et autres Saint-Exupéry, héros mythiques des vols en avions Latécoëre encore bien précaires entre Toulouse Matabiau et le Brésil, via le Cap-Juby en Mauritanie!!! Et pourtant, depuis, il ne s’est pas écoulé une vie d’homme, même pas un siècle !!!!

Avant de quitter Toulouse , essayez les restaurants du centre de la vieille ville; la cuisine du sud ouest est ici comme un résumé du sud ouest, parfois avec un petit accent espagnol!!

A la semaine prochaine pour d’autres escapade dans notre douce France !

Juin
19

Balade en Finistère sud: le pays Bigouden

Aujourd’hui Joel nous emmène en balade dans le pays Bigouden en Bretagne, …
« ou comment faire connaître à mes enfants MA Bretagne en une journée ».


Nous sommes à Beg Meil, sur la côte bretonne au sud de Fouesnant à l’occasion d’un grand rassemblement de la famille.
Le long de la plage se cache une lagune secrète, peuplée d’iris jaunes, de petits lacs miroitants, de canards et de Puffins. Les routes sont bordées d’allées de Rhododendrons mauves géants. Un enchantement.

J’emmène mes enfants faire le tour de « ma » Bretagne, celle qui fleure bon les vacances de mon enfance, me chantent breton, rêvent la mer et le Kouign-amann.

Première étape: Quimper, la grande ville bretonnante, étalée au bord de l’Odet. L’Odet est une rivière, bien sur, mais c’est aussi un … bras de mer, car la marée y remonte chaque jour faisant apparaître tantôt les fonds vaseux, tantôt une magnifique ria avec les bateaux qui remontent – certains à la voile – depuis l’océan.
Visite obligatoire de la cathédrale Saint Corentin, élancée, immense, avec son chœur … tordu. Enfant j’y cherchait sur les vitraux des korrigans !

Douarnenez est le port de naissance de mon père. Petit port sardinier industrieux, finalement sévère, mais plein de charme. Dans mon souvenir, le splendide « Port Rhu » était alors un cimetière de bateau, sombre et aux odeurs fortes. Au fond de la baie, avant les immenses plages du Ris et de Trez Malaouen se trouvent « les Plomar’ch ». Ilot de verdure et de calme en face de la baie immense, c’est de là que partit le Roi Gradlon pour sa ville d’Is, ville mythique noyée au fond de la baie.
Avant de quitter Douarnenez, nous achetons bien sûr la spécialité du lieu, un Kouign-amann. Dans mes souvenirs d’enfant, j’en sent encore ce goût beurré-sucré-caramélisé-craquant qu’on ne disait pas alors source de maxi calories …

La route vers le sud traverse des paysages sauvages aux terres pauvres. Nous avons laissé Pont Croix et Audièrne pour aller voir le calvaire de Tronoën.
Ce calvaire, un des plus beaux de Bretagne, raconte la vie des petites gens au travers de l’histoire sainte. Les personnages sont Bretons !!! Toute une vie naïve représentée par ces petits personnages un peu rongés par le grand vent du large…

A deux kilomètres, la grande plage du bout du pays Bigouden, trente kilomètres de grèves sauvagement battues par les grandes vagues du large. Surfers et anciens bunkers s’y disputent les vagues.
L’odeur de mer, les grands oiseaux qui planent malgré les rafales, les coquillages « découverts » par nos petites filles, l’infini de l’océan …

Au sud, le Guilvinec est le port breton actuellement le plus spectaculaire ; il faut être là, sur la terrasse qui surplombe la criée, au retour de pèche des chalutiers : course depuis le bout de la mer pour arriver le premier, beau virage derrière la jetée, là, sous nos yeux, pour accoster, cris des marins …
Les mouettes plongent pour attraper les débris de poissons jetés par les matelots qui trient et classent la pèche à l’arrière des bateaux aux noms chantants.
Les caisses de poissons multicolores défilent, s’entassent, partent sur des chariots branlants vers les « camions frigorifiques » des mareyeurs qui vont livrer, demain matin, leur marchandises à Paris et dans les grandes villes.
Le vent se lève, le soleil se couche ; verrons nous ce soir le « rayon vert » ?

Et voilà, notre visite express de « ma » Bretagne est finie ! Retour vers ce village de vacances aux faux airs de Barbapapa… comme il n’en existait pas dans mes rêves de gosse, mais qui est bien agréable.

A une autre fois pour une autre balade !

Juin
7

Balade dans le massif de la Chartreuse, en Isère

Joel nous emmène en balade dans le massif de la Chartreuse, entre Grenoble et Chambéry. Entre monastère, tartes aux myrtilles et randonnées aux milieu des marmottes sifflantes, ça donne des envies d’escapade, non ?

Rando Balme de l'air (Chartreuse / Isère (38) / France) le 28-12-2008

Nous sommes à Saint-Egrève, banlieue verte au nord de Grenoble.
Au pieds du massif du Néron, la chute d’eau de la mini centrale électrique de La Monta. Le canal d’amenée est touffu ; il court à flanc de montagne, avec de toutes simples vannes en bois qui fuient. En 1910, c’était la source des premières lampes électriques du village.

On quitte la vallée et son agitation vers le Col de la Charmette pour se retrouver dans le calme solitaire du massif retiré, choisi en son temps par Bruno, fondateur de l’ordre monastique des Chartreux.
A droite, un curieux rocher domine la route, l’Aiguille de Quaix. C’est LA ballade en montagne des tout débutants: facile mais rocheuse, et sympa pour les enfants.
La route grimpe durement avant d’atteindre le col. Une prairie, des vaches qui broutent le temps qui passe, et… des mouches!

Au bout du chemin, le chalet-bar du CAF et un petit oratoire qui marquait le territoire des pères Chartreux. Aujourd’hui, il est gardé par deux vaches rousses aux yeux interrogateurs.
Dans les années du début de l’automobile, c’était là un but de promenade apprécié des grenoblois: plein air, tarte aux myrtilles, moteurs surchauffés, randonnées en famille, bouquets de fleurs des champs…. Nous allions alors vers une montagne au nom chantant, le « Charmant Son »; le chemin monte doucement au milieu des gentianes et des boutons d’or, comme une invite aux promeneurs.

L’été, vous y entendrez le sifflement des marmottes, bien présentes sur ces hauteurs ; la belle saison est courte ici, la nature explose ; vite, il faut en profiter !!! Depuis le sommet, la vue circulaire est un régal pour les yeux : le Mont Blanc, la vallée du Rhône, les grandes alpes, les villes , petites, en bas ….

Après le col, une gorge resserrée de calcaires suspendus dans une sombre forêt fraiche de sapins noirs. Nous voilà au pays des Chartreux, lieu de recueillement et de calme solennité.
L’empreinte de leur présence est partout: le pont Saint Bruno qui franchit la gorge au détour d’une falaise précède l’ancienne Chartreuse (annexe) de Currière. Jeunes, nous y faisions des camps scout d’été… souvenirs forts d’amitié de jeunesse !

En remontant le cours du « Guiers mort », nous voilà en bas de la prairie pentue qui monte au fameux couvent de la Grande Chartreuse.
Ces bâtiments perdus dans la montagne vide, ces hommes retirés du monde, sont une question, un étonnement, une tape sur l’épaule du passant pressé : pourquoi sont-ils ici, pour si longtemps, retirés mais en groupe, comme ça ? Quelle est leur vie, la vie ??

La petite ville de Saint Pierre de Chartreuse est le modèle des villages de vacances d’« avant » : ballades en montagne, fleurs à profusion, anciens hôtels aux noms des familles locales, fontaines bouillonnantes sur les places, et le calme serein des pays préservés.

Par le col du Cucheron, on atteint le deuxième « Guiers », le Guiers vif ; il prends sa source dans le « Cirque de Saint Même ».
Il faut s’arrêter dans ce lieu magique, fréquenté par les amateurs de randonnées en Chartreuse. Le Cirque est entouré d’une impressionnante enceinte de hautes falaises qui domine la plaine clairsemée de sapins. Trois aigles font inlassablement des ronds dans l’air, de magnifiques cascades s’élancent en scintillant pour alimenter le Guiers vif en un réseau de ruisseaux chantants.

Puis la rivière traverse toute la Chartreuse par des gorges fantastiques, secrètes, tortueuses, torturées. Prenez votre temps, ce lieu est magnifique.
Après la Fourvoirie, ancienne usine métallurgique des chartreux (ce sont eux qui armaient les croisades!!!), nous voici de retour au jour et à la lumière: la sortie de la montagne!

C’était un beau moment, non ??

Mai
14

Escapade en vélo le long du canal du midi 4: de Carcassonne à Castelnaudary

Joel continue sa balade en vélo le long du Canal du midi, entre histoire et découverte locale
Carcassone
Encore un coup de pédale, et au loin, un peu en hauteur, on aperçoit, insolite, un immense château fort, une cité du moyen-âge!!!
La ville forte de Carcassonne, au dessus de l’agglomération moderne, est un joyau classé au Patrimoine Mondial de l’Unesco, une des merveilles de France.
On arrive par le chemin de halage au port de Carcassonne bien modernisé et ou les servi-ces sont bien installés.

L’idéal pour vous serait d’arriver le soir et par beau temps pour contempler depuis la ville basse la citadelle et les remparts illuminés!!! Une apparition complètement irréelle.
La ville moderne, en bas, est un lieu d’arrêt agréable, animé, avec des monuments agréables à visiter: la cathédrale, le château, le canal du midi, les rues animées du centre. Si vous le pouvez, choisissez vous un gite ou une chambre d’hôtes dans la ville haute, près de la citadelle.

Il faut consacrer une grosse demie journée pour se promener doucement dans la citadelle médiévale; les rues montantes, les petites places, l’air décalé de la vie qui transporte vers une période moyenâgeuse reculée.
Je vous conseille de commencer, après la « montée » vers les murailles, par le tour des remparts entre les deux lourdes murailles; des tours magnifiques, des mâchicoulis, un chemin de ronde, beaucoup d’allure et de grandeur dans la verdure ondulé des vignes alentour!

Entrez ensuite dans la cité par la grande porte, sous l’œil goguenard de « Dame Carcass », gargouille de pierre grimaçante qui surveille l’entrée des touristes!!! Tout le monde passe, le pont levis est abaissé… On ne serait pas surpris de voir, au détour d’une ruelle, le cheval d’un Chevalier harnaché et portant cuirasse!!!

Allez vous reposer dans le jardin derrière la basilique: un endroit calme et frais en dehors de la foule des touristes pour sentir le charme de la citadelle.
De petits restaurants se trouvent dans toute la Citadelle; pour ma part, je vous conseille de retourner dans la ville haute ou les restaurants sont moins envahis, nombreux et souvent bien sympathiques.

La suite de notre randonnée le long du canal est de toute beauté. La campagne est belle dans le Lauragais; après une bonne étape, nous arrivons à Castelnaudary. L’arrivée se fait vers le port, par un immense bassin miroitant qui permet d’admirer la ville.

On dit que c’est la capitale du Cassoulet. C’est surement vrai, car il est omniprésent ici. Et il est effectivement remarquable, mais en fait c’est la cuisine de tout ce grand sud ouest de la France qui est magnifique, généreuse, gouteuse. Un hymne à l’oie et au canard, à la cuisson longue dans des pots de terre, à la table généreuse , franche et joyeuse.
Laissez-vous faire pendant votre randonnée, on ne vit pas deux fois. Pour ma part, nous en avons profité et… nous ne le regrettons pas !