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Nov
21

Randonnée dans le cirque de Mafate, à la Réunion – Le départ

Il fait déjà chaud et humide, en ce matin d’automne austral à l’ouest de l’Ile de la Réunion.
Nous sommes partis très tôt de la maison pour trois jours de randonnée pédestre dans le magique cirque de Mafate, au centre de l’Ile. Trois jours de retrouvailles franches et fortes avec mes fils et mon gendre.

Ici, pas de route, pas de voitures, nous croiserons seulement des randonneurs, des oiseaux, du soleil et de petits chemins de cailloux noirs dans un paysage toujours surprenant: le cirque de Mafate est un ancien cratère effondré sur lui même, torturé, cassé, secret, brutal.. Dieu, en créant le monde, a dû y jeter tout le reste de rochers, de torrents et de beauté qui lui restaient.

Le départ se fait à 800 mètres d’altitude, dans une forêt claire de fougères arborescentes, de petits Tamarins et d’Aloès en fleurs.

Après une bonne heure d’ascension, nous arrivons au début du chemin de la « canalisation des Orangers ».
Cheminement improbable à mi hauteur du rempart quasi-vertical du cratère du volcan. La vue sur le cirque y est incroyable: pics vertigineux et « ravines » presque sèches en bas. Ici la nature est vierge et brute, telle une ère primaire rien que pour nous.

Les pas se suivent maintenant, rythmés par les oiseaux et les chaussures qui crissent sur les cailloux noirs. Le soleil tape déjà fort; il étouffe les sons. Un peu courbés, nous ne pensons qu’au pied qui nous précède, au prochain rocher, au tournant du chemin, à l’eau encore fraiche qui glougloute dans le sac,…

Un petit tunnel frais. La canalisation « coupe » un nez de montagne, et nous voilà devant… une cascade qui ruisselle et inonde le chemin, douchant ainsi les randonneurs assommés de chaleur.
A la Réunion, ile volcanique, les sources sortent du milieu des falaises de basalte en différents endroits, comme des voiles de mariée.
La canalisation et son chemin prennent fin à la prise d’eau des orangers. Voilà un lieu enchanteur, secret, caché dans une anfractuosité de rocher et repaire d’oiseaux bavards. C’est l’heure d’une pause méritée.

C’est la fin du seul chemin presque plat du cirque de Mafate; commence alors une succession de rudes montées dans des lits de torrents, de descentes en escaliers improbables qui dégringolent, glissants sous les toiles d’araignées géantes; au détour d’un chemin, un petit sanctuaire rouge dédié au Saint Local, Saint Expédit. Il est fameux, dit-t-on, pour « expédier » vos ennemis dans l’autre monde!!!
Plus loin, en haut d’une raide grimpette, notre chemin croise celui du belvédère du Maïdo, véritable échelle de cirque qui escalade le rempart du volcan sur 1200 mètres d’un tout petit chemin pour chèvres expertes, en plein soleil.
Les Mafatais vous grimpent çà en 1h10, comme ça, par habitude….

Encore une heure avant d’arriver à notre Gite de « Roche Plate » en plein coeur du cirque de Mafate. Comme partout à Mafate, le lieu n’est bien sûr pas plat du tout, mais la vue y est somptueuse sur le centre du cirque. Le cratère effondré de l’énorme volcan est torturé, violent, coupant et profond.

Le gite rouge est un petit point lumineux dans la nuit qui tombe. Chaleureux, il est perché sur une plate forme face au spectacle magique du cirque ; ici l’électricité et l’eau chaude sont fournis par le soleil.
Notre hôte a construit son beau gite seul, de ses mains, en 5 ans de labeur acharné contre la nature brute. Bravo!!!

Nous voilà installés, ou plutôt effondrés sur des sièges, face au grand spectacle de cette nature vierge, ce calme grandiose. Les jambes sont bien fatiguées, les pieds douloureux, mais nos yeux se dilatent avec ravissement. Et puis, que c’est bon une « Dodo » bien fraiche, la bière locale!!!

Punch, carry poulet, riz blanc, grains: notre repas créole typiquement réunionnais est servi par un vrai Mafatais, un coureur de volcan au grand cœur, conteur souriant et doux. Il nous dira que « demain, pour aller à l’Ilet de «la Nouvelle », c’est plat et rapide »!!! Mais méfiez-vous, multipliez tout au moins par deux, et souvenez-vous: à Mafate, RIEN n’est jamais plat!!!!!

Il n’est que 9 heures et nous dormons déjà…

[A lire aussi, la suite: randonnée en famille dans le cirque de Mafate..]

Jan
31

Le festival du chant de marin 2011 à Paimpol en Bretagne

Une fois n’est pas coutume, je prends beaucoup d’avance pour vous parler d’un évènement, puisque  pour réserver un gite en Bretagne en plein mois d’aout il vaut mieux ne pas attendre le dernier moment !

Le 10ème festival du chant de marin se déroulera en effet du 12 au 14 aout à Paimpol dans les Côtes d’Armor en Bretagne.  Sur les quais de Paimpol, vous pourrez ainsi écouter des chants marins, chants traditionnels aux accents iodés, bagadoù ou festoù-noz, des fanfares… Le thème de cette année étant les « Escales celtiques« , Paimpol résonnera aussi de sonorités irlandaises, Galloises ou écossaises.

De très nombreux vieux bateaux traditionnels seront également au rendez-vous pour une grande fête au port dans cette fête pour les yeux et les oreilles qui enchantera toutes les générations.

Pour vous loger, réservez vite auprès des gites à Paimpol ou des chambres d’hôtes autour de Paimpol !

Nov
22

Un gite écologique en Moselle

Stéphane Hurth nous présente son Gite écologique situé à Homert en Moselle, qu’il a voulu « assez simple pour des questions d’accessibilité architecturale et surtout… de coût ».

Quelles étaient vos motivations pour cette construction écologique ?

Le Gite Écologique en Moselle est né d’une volonté de faire partager l’idée, que modernité, santé et équilibre naturel pouvaient rimer ensemble.
J’ai commencé à me sentir concerné par l’écologie il y a quelques années lors de la construction de ma propre habitation. J’ai pris conscience que nos habitats devaient faire partie d’un écosystème, et non être une tâche au milieu de certains principes de vie.
Me sentant fermement concerné par la modernité et la culture, m’est venue l’idée de concilier ces deux aspects à certains principes naturels.
Je suis par ailleurs un fan de l’architecte U.S Frank Lloyd Whright, père de l’architecture intégrée… qui disait « le terrain doit être plus beau après qu’avant« , ce qui place la barre plutôt haut.

Concrètement, parlez-nous des matériaux et techniques que vous avez utilisés, ou aménagements spécifiques mis en place ?

Le projet a été prévu pour être implanté dans un petit bois ou seul les arbres gênant la construction ont été abattus. L’assise de la structure a été faite avec des plots de pierre de grès (d’une carrière proche), et la structure ainsi que les finitions (bardage intérieur et extérieur) ont été réalisés avec un bois non traité, naturellement résistant, et provenant du secteur (douglas et mélèze). De nombreux espaces vitrés ouvrent sur la nature, permettant également au soleil d’entrer. Un petit mur en brique a été aménagé derrière le poêle à bois afin de stocker la chaleur pour la nuit. Les toilettes sont des toilettes sèches à déshydratation, et l’assainissement des eaux usées se fait par un filtre de roseaux. Le traitement des boiseries intérieures a été réalisé avec des produits biologiques, donc neutres pour notre santé. L’électricité est blindée afin d’éviter les champs électro-magnétiques, reconnus aujourd’hui comme pouvant causer des perturbations hormonales. L’isolation est en laine de bois. Enfin lors de l’implantation du gîte, l’idée était de le « poser » dans un endroit propice au repos.

Quels sont les motivations et retours des personnes qui séjournent dans ce gîte ?

L’aspect visuel et apparemment confortable du gîte semble avoir un grand impact, la curiosité également et bien sûr les convaincus du bien-fondé de la démarche. Les gens se reposent, y sont -à priori- bien avec un petit bémol pour les toilettes sèches qui ne fonctionnent pas aussi bien que je le souhaiterais.

Ces aménagements ont-ils représenté un surcoût important par rapport à une construction plus traditionnelle ? Avez-vous bénéficié de subventions ?

Il y a eu un surcoût certain (je n’ai pas fait le calcul exact, d’autant que les critères de construction ont beaucoup changés), mais ce surcoût n’est en fait qu’un rééquilibrage par rapport aux prix réels. Aujourd’hui beaucoup de prix ne sont pas en lien avec l’impact environnemental des produits fabriqués. Et oui j’ai bénéficié d’une belle subvention pour le côté bio-écologique et peut être aussi pour le côté un peu haut de gamme (même si les prix de location ne le sont pas).

Des projets pour le futur ?

Devant le succès de ce premier gîte, un autre gîte est en gestation dans une architecture toute différente, ainsi que l’implantation de deux habitats nomades ronds (yourtes). Et ce toujours dans le même esprit : beauté, culture, nature et confort peuvent rimer ensemble.
Vous pourrez suivre l’évolution des constructions sur la page facebook « gîte écologique en Moselle ».

Merci à Stéphane Hurth pour toutes ces informations !

Retrouvez + d’informations sur ce Gite écologique en Moselle sur MonEscapade !

Nov
17

La Réunion, de Bras Panon au cirque de Mafate

Si en métropole c’est bientôt l’hiver, à la Réunion les saisons sont inversées et c’est l’été qui s’annonce. Je vous emmène donc en balade dans ce petit bout de France aux antipodes, visiter les fabuleux Cirques qui font le bonheur des randonneurs réunionnais.

Nous partons de la place gaie et fleurie de la Mairie de Bras-Panon, plantée de ces singuliers «palmiers bouteilles». Cette petite ville dispersée dans d’immenses plantations de canne à sucre regarde vers l’océan indien, à l’est. La chaleur moite des tropiques est déjà pesante. Deux mignonnes petites filles rieuses vont à l’école, chargées de gros cartables multicolores.

La gorge encaissée qui mène au cirque de Salazie tortille et s’insinue en longeant la rivière du Mat. Les roches noires volcaniques rendent le paysage sévère. De chaque coté, la montagne très abrupte laisse échapper des cascades miroitantes comme des voiles de mariées.

A Salazie, nous sommes au milieu d’un immense cirque, le cratère effondré et chaotique d’un ancien volcan. Des villages minuscules -les « ilets » – sont éparpillés sur les rares plates-formes disponibles pour cultiver le chou-chou, les lentilles, le cresson, ou pour élever dans la cour de la « case » quelques poules…
Les ilets ont des noms chantants: mare à poule d’eau, le bélier, bois de pomme, le butor!

Nous voilà en haut, sur la crête du volcan. C’est le « col des bœufs », la fin de la route. De l’autre coté, un deuxième cirque, sauvage, magnifique… mais sans accès routier !!! C’est « Mafate », le royaume des randonneurs, le début du monde sauvage.

Il fait frais ici; nous sommes à plus de 1000 mètres. Le paysage est primaire, brutal; montagnes en pointes de couteaux, gorges profondes, minuscules villages perdus. Des falaises cyclopéennes entourent le cirque, comme une immense marmite de géant. Là, l’improbable forêt de fougères arborescentes et de tamarins tordus nous transporte aux premiers temps de la terre.

Notre chemin de randonnée, admirablement entretenu par l’ONF local (il y a même de longues enfilades de marches d’escalier!!) nous conduit en deux heures de marche au village de « La Nouvelle ». Sur un petit plateau entouré de gouffres, quinze « cases » dispersées, colorées, montrent leurs jardins fleuris. Ici, on produit son eau chaude et son électricité avec des panneaux solaires sur toutes les toitures. Pas de route, donc l’approvisionnement en nourriture et l’évacuation des ordures se font … par hélicoptère!!!!

Le cirque de Mafate est le paradis de la grande randonnée pédestre. Les balades au milieu de cette nature brute, un mélange d’eau vive qui éclate, de rochers noirs, de volcan bouleversé éteint depuis peu, de forêt primaire, tout cela est une expérience rare. On randonne d’ilet en ilet, parmi des paysages de création du monde: Marla, Aurère, ilet à malheur, roche plate, piton des calumets,…
Les chemins sont rudes, jamais plats, mais quelle nature… !!!!

Le soir, épuisés et ravis, les yeux plein de merveilles, nous quittons cette nature vierge pour notre gite qui bruisse de groupes de marcheurs chaleureux, joyeux, bavards et enthousiastes.
Le repas se fait autour de la grande table commune. Après le célèbre Punch créole, notre hôte nous sert un délicieux « carry canard » au riz blanc, du « gratin chou-chou », suivi par un « gâteau patate » doré, gouteux. Mémorable!!
La nuit sera courte, mais douillette dans nos chambres à lits superposés. Un petit air de chambrée de pension… On voyage aussi dans le temps!!!!

A très bientôt pour la suite de cette balade réunionaise !

+ d’infos sur l’ile de la Réunion