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Avr
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Les chemins de Compostelle (6): le Lot, de Figeac à Cahors

Figeac

Dans cette petite ville calme mais pas endormie de Figeac, nous retrouvons une église un peu semblable a la cathédrale Sainte-Foy de Conques: même allure générale, même couleur et solide toiture grise. C’était là aussi une église relais des pèlerins. On trouve dans la salle capitulaire d’anciennes peintures sur bois magnifiques, mais qui ne dateraient « que » du 17ème siècle.

On retrouve, dans la belle Église Notre Dame du Puy, les vestiges d’une confrérie intéressante, la Confrérie Saint-Jacques. En passant à Figéac, ne manquez pas une curiosité locale, les « Aiguilles ». Ce sont des espèces d’obélisques de grande taille, plus de 10 mètres, et reposant sur une estrade de pierres. Quel en était l’usage: Borne milliaire pour les voyageurs? Édifice religieux? Nul ne le sait plus de nos jours.
Passez aussi voir une vraie curiosité sur la place des écritures: une reproduction immense de la Pierre de Rosette, la fameuse dalle noire qui permit à Champollion de comprendre la langue égyptienne ancienne.

Cajarc Gros village au pieds du Lot, cette petite ville garde le souvenir bien présent de Georges Pompidou, ainsi que de Françoise Sagan.

C’était un relais important sur le chemin conduisant à Compostelle. Malheureusement, il ne reste rien de l’hôpital (lieu d’accueil des pèlerins) de l’époque, ni du pont sur le lot. A voir cependant la Chapelle de la Madeleine, bien calme et retirée.
En fait de curiosités restent le château, le port sur le Lot, et … la gare désaffectée et ses équipements pour les machines à vapeur.
Cahors, voilà une bien belle ville ou vous pourrez vous arrêter avec profit. C’est une de ces citadelles du sud-ouest au parler rugueux et fort, un foyer des politiciens de notre 3ème république radicale montés à la Capitale, aimants la bonne chère, et fiers de leurs racines dans la « France profonde ». Son fils le plus célèbre reste Léon Gambetta.

Cahors est enserré par une boucle du Lot, et doublement dans son cirque montagneux. Cela l’a protégée depuis longtemps et on y trouve encore des vestiges romains et gaulois.
Le bâtiment majeur, la fierté du pays, c’est le fameux « Pont Valentré »: Pont fortifié franchissant le Lot il comporte une tour centrale à mâchicoulis aux couleurs rose crème au soleil du soir.
A l’entrée ancienne de la ville, on trouve la « Barbacane », porte fortifiée entourée de tourelles carrées; dommage que tant de voitures soient garées devant, cela rompt un peu le charme.

On reste un peu pensif devant la Tour du Pape Jean XXII, seul reste de l’écrasant château de Jean Dueze, …. son frère.

Je vous le disais, ici on aime la bonne chère! Venez à Cahors en juillet pour la fête de la Gastronomie: tous les grands chefs de la région se donnent rendez vous pour nous régaler ! A ne manquer sous aucun prétexte…

Enfin, prenez le temps de flâner le long du cours encore vif du Lot, dont la vallée verte et tortueuse avance parmi les falaises et les masses de rochers nus.

A la semaine prochaine pour la suite de notre balade sur les chemins de Compostelle!

A lire aussi:
Les Chemins de Compostelle: un peu d’histoire (1)

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