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Mar
5

Compostelle 8 – La fin du pèlerinage et la montée vers l’Espagne

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Montréal Nous sommes entre les Landes et le Lot-et-Garonne, dans un paysage agréablement vallonné.
Rendez-vous directement vers l’imposante église Sainte Marie, pour deux choses à voir: une belle mosaïque romaine, ce qui est rare, et la place à la sortie de l’église qui est adorable !!!!
Pour le reste, il me semble utile de faire une visite à la Villa romaine de Séviac. Elle est bien conservée, en particulier tout l’appareil thermal qui est remarquable.

Navarrenx Petite ville relais sur la route de notre pèlerinage, les monuments y sont finalement peu convaincants.
L’église Saint Germain d’Auxerre mérite cependant le détour: les masques humains sur les bas-cotés y sont curieux.
Navarrenx est en revanche le lieu de mémoire de D’Artagnan, ce célèbre mousquetaire du roi qui a inspiré le roman «Les trois Mousquetaires». C’est en effet lui qui commandait le fort de la ville, au nom du Roi.

Ostabat-Asme C’est un tout petit bourg esseulé dans la campagne vallonnée des landes… Petit certes, mais très important pour nous ! Ne ratez pas ce carrefour, où se rejoignent les différents « chemins de Compostelle » venant du Puy, bien sûr, mais aussi de Tours et de Vezelay. C’est ici que les pèlerins partis d’Angleterre, du nord de la France ou encore de Hollande, rejoignaient les Bourguignons, Suisses et les Allemands.

Ils se retrouvaient donc tous pour continuer ensemble vers Gavarnie et l’Espagne, à un croisement de chemins dans la campagne qui a gardé le curieux nom de «Gibraltar».
Au croisement, une stèle discoïdale marque l’endroit de sa présence insolite.

Saint Jean Pied de Port C’est la dernière ville française avant d’escalader la montagne en direction de Gavarnie et de l’Espagne.
Ici, la présence des randonneurs pèlerins est manifeste: Peu de rues sans un refuge, un gîte, ou encore une coquille « Saint Jacques » clouée sur la porte …
La ville est belle. Je rêve d’y rentrer par le vieux pont « romain » qui a dû voir passer tant de pèlerins depuis des siècles !!!!
La Citadelle vaut votre attention, surtout pour le site, de toute beauté. Les amateurs de bâtiments militaire y trouveront également leur compte…
Les vieilles rues piétonnes, resserrées, ont un style basque bien agréable.
Même si vous ne faites pas la randonnée sur les sentiers de Compostelle, vous trouverez ici le Gîte et le couvert, et ce de bien belle façon.

Après Saint Jean Pied de Port, on passe le « port » – le col – de Roncevaux pour redescendre vers l’Espagne, en direction de la Galice et de Compostelle.

La France est décidément bien belle à visiter !!!! Et cette randonnée le long de la Via Podiensis depuis le Puy en Velay jusqu’aux Pyrénées est très attachante !!!!

A bientôt pour d’autres balades…

A lire aussi: toute la série d’articles sur notre randonnée sur les chemins de Compostelle.

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8

Chemins de Compostelle: la Via Podiensis, du Puy-en-Velay à Saint-Jean pied de Port (3)

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Au Moyen-âge, les Pèlerinages attiraient un nombre surprenant de voyageurs venant de tout l’occident chrétien. Un des plus grand flux venait d’Allemagne, de Suisse, d’Autriche et de Bourgogne. Le chemin le plus direct vers la Galice et Compostelle passait alors par le Puy en Velay et le Massif Central.

Les pèlerins venant du nord de la France, d’Angleterre et même d’Irlande, empruntaient quant à eux plutôt les autres « chemins de Compostelle », passant par Tours ou Vezelay. Tous se rejoignaient ensuite à Ostabat, non loin de la frontière espagnole, avant de continuer par le « Camino Francès » jusqu’à la basilique de Compostelle.

Nous allons pour cette fois privilégier le chemin qui part du Puy en Velay vers le Col de Roncevaux. Il se confonds avec notre GR 65, remarquablement bien documenté, ce qui permet un cheminement facile et sûr. C’est aussi le plus utilisé par les randonneurs, le plus associé à notre mythe du « Chemin de Compostelle« .

Les autres « chemins », depuis Vezelay, Arles, Paris ou même le Mont-Saint-Michel feront ensuite l’objet d’un autre article.

Si vous êtes au Puy-en-Velay en saison, entre avril et septembre, vous croiserez une foule de randonneurs. En effet, un grand nombre de GR magnifiques rayonnent autour du Puy.

Du GR 65 en provenance de Genève arrivent les pèlerins qui se dirigent vers Saint Jacques. Le Chemin Stevenson s’en va lui vers Saint Jean du Gard, en passant par la Lozère. Le chemin de Saint Régis fait une splendide boucle de plus de 250 kms en haute Ardèche. Citons encore le nouveau GR 40 qui conduit vers les majestueux Volcans du Velay dans une nature magnifique.

Direction Saint Jacques de Compostelle donc, par la Via Podiensis: 750 kilomètres jusqu’à la frontière espagnole à Saint-Jean Pied-de-Port.

La Via Podiensis ne suit pas nos modernes grandes routes actuelles; elle passe par des chemins et des villages oubliés, plus « marchants », mais moins « roulants ». Certains sont d’anciennes voies romaines, d’autres des cheminements encore plus anciens, gaulois ou celtes.

Tout au long de ce « chemin », vous trouverez une suite continue de Gîtes et de Chambres d’hôtes ; ce pèlerinage est adapté à tous les rythmes de marche, rapide ou plus lent, sportif ou religieux. Même s’il faut « marcher », le plus important pour nos modernes marcheurs reste la motivation, ainsi que le fait d’avoir, ou de « prendre le temps » …!!!

Nous allons croiser les principaux bourgs suivants :
Saint-Privat, Monistrol, vers l’allier; puis Saugues, Saint-Alban-sur-Limagnole dans la sauvage et grandiose Margeride; Aumont, dans l’Aubrac et son air vif et sévère; nous rejoignons ensuite Nasbinals, et continuons vers Espalion, traversée par le Lot.
On suit la rivière vers Estaing et Golinhac pour se diriger vers un des points forts du parcours, Conques.
Les étapes suivantes se font dans un paysage plus «civilisé»: Decazeville, Figeac, Cajarc, avant d’atteindre la belle ville de Cahors.
A partir de là, le climat change pour devenir Atlantique: Lauzerte, Moissac, Auvillar, Miradoux, Lectoure, Condom, les villages se succèdent, le pays est plus doux.
Le chemin continue: Aire sur Adour, Arthez, Navarrenx, Saint-Palais, Ostabat.
A Ostabat, plusieurs cheminements venant de toute la France ou l’Europe chrétienne se rejoignent pour ne former plus qu’une seule route; le nom de « Gibraltar » est resté à ce lieu.
Pour atteindre la frontière, ne restent que Saint-Jean-Pied-de-Port avant l’ascension des Pyrénées jusqu’à 1430 mètres, pour redescendre vers Roncevaux, vers l’Espagne et plus loin la Galice.

A la semaine prochaine sur les chemins de Compostelle !

A lire aussi:
Les Chemins de Compostelle: un peu d’histoire (1)
Les chemins de Compostelle: la préparation au pèlerinage (2)