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Déc
16

Le Pays de Saumur: Chateaux, Loire et souvenirs du Moyen-age

Souvenirs de Vacances: Nous sommes installés dans le paisible Camping à la ferme de Lenay, au bord du Thouet, nonchalante rivière qui rejoint doucement la Loire à Saumur. Charme de l’eau lente où les canards et les huppes font le spectacle vers la vieille barque bleue, sous les arbres qui se penchent.

A deux kilomètres, en haut d’un promontoire de grès blanc, Montreuil-Bellay est une enceinte aux curieuses pierres en diamants qui court autour du bourg. Des maisons blanches et fleuries, construites et comme sculptées dans la fragile pierre de Tuffeau, nous conduisent au Château.

Il est grand ce château, avec des tours élancées, des fossés profonds, une belle chapelle, des cuisines incroyables. En dehors des circuits touristiques, il nous est un peu réservé. Comme le disait Ronsard en parlant de la « douceur angevine », on s’y sent au calme, en paix.

Sur une autre petite hauteur, on trouve le Puy Notre Dame. Dans la grande rue, avez-vous vu en levant le nez les enseignes des magasins? En fer découpé, des personnages naïfs nous montrent le travail de leurs « patrons »: coiffeur, aubergiste, tailleur, notaire…  Peu de gens savaient lire au temps des rois!!

Massive mais élancée, la Cathédrale est étonnante de grandeur majestueuse. Certains disent qu’au Moyen Age c’était un des relais sur le chemin des Pèlerinages vers Saint Jacques de Compostelle et vers le Mont Saint Michel. (les « Jacquets » et les « Miquelots »).

En fait, il n’existait pas alors de «Chemins de Compostelle»: c’étaient  des routes et chemins qui permettaient de se rendre en Espagne, vers le lointain royaume de Galice. Parmi ces voyageurs, chevaliers, soldats, marchands, artisans, clercs, … des pèlerins étaient sûrement partis explicitement pour vénérer les reliques de Saint Jacques, accomplir un vœu, obtenir une grâce … Mais ils empruntaient les chemins de tout le monde, comme nous aujourd’hui!!.

Au détour d’une ruelle, une «champignonnière» est creusée dans le Tuffeau, roche tendre et blanche. Il y fait frais et sombre; les champignons grandissent là par rangées serrées, à l’ombre humide d’un fond de cave. C’est magique, cette production sous la terre!!!

La route descends vers la Loire et Saumur. Perché en haut de son rocher posé bord du fleuve, le magnifique château de Philippe Auguste accroche le regard. L’accès, par un parc surplombant le fleuve, est loin de la fièvre de Saumur la touristique. Fenêtres à la française, pont levis, tours de gardes, le dépaysement est …royal !!

Deux choses à faire ici: baladez-vous le long de la Loire; elle semble musarder dans la plaine, prendre son temps ; les îles changeantes, les oiseaux au raz de l’eau voguant sur le calme du temps qui passe, les bouquets d’arbres perdus au milieu du fleuve.. Tout ici est douceur et beauté.

Autre curiosité à ne pas rater, le Musée des Blindés. Ce sont les successeurs des lourds chevaux des charges de cavaleries de nos fiers Chevaliers du Moyen-age.

Il est vraiment impressionnant de voir l’ingéniosité et l’acharnement des hommes qui travaillent sans relâche depuis la nuit des temps à pouvoir mieux s’entre-tuer, avec honneur dit -on, mais sûrement avec de plus en plus d’efficacité folle !

A la semaine prochaine.

Déc
8

La haute-savoie en hiver, d’Annecy à Mégève.

Annecy… Il faut flâner dans la vieille ville et ses canaux romantiques. Les ponts bossus au dessus de l’eau, les arcades marchandes, les commerces dans des maisons à colombages… Annecy était jadis un centre important, ville majeure de l’ancien duché de Savoie.
Nous longeons le Paquier, habitat de nombreux cygnes et de canards aux reflets bleus, en direction d’Annecy-le-vieux puis Thônes.
Ce doit être un des plus beaux parcours Savoyard à faire: villas les pieds dans l’eau, lac couvert de voiliers joueurs et montagne enneigée et scintillante en fond d’image.

Nous quittons le lac pour se tourner vers les grandes Alpes, le massif des Aravis. Il est fort, lumineux de neige et de glace, agressif de pics et de rochers. Il est pourtant aussi amical et souriant, peuplé de figures d’enfants au nez rouge de froid: Des stations de sports d’hiver merveilleuses le sillonnent.
On arrive rapidement à La Clusaz, station chic qui s’étire vers le haut. Les chalets savoyards en bois brut s’étalent entre deux massifs couverts de remonte-pentes et de téléphériques vertigineux. Là, le ski est roi, mais la haute montagne reste sa reine!

Plus haut, laissons la station familiale du Grand Bornand, et tournons à droite.
Au bout de la route en lacets, près d’une antique chapelle, le lieu dit « Les Confins » est un paradis pour les skieurs de haute montagne et de randonnée.
Les pics rocheux improbables, les choucas, les chamois et les couloirs tordus de notre célèbre Samivel devaient être là!!!.

Nous continuons notre montée vers le Col des Aravis. Il fait froid, la bise souffle dans cette enfilade sévère, un peu lunaire. Encore un kilomètre, et nous débouchons sur…. la pure merveille des alpes, le Massif du Mont Blanc !
Par beau temps, il faut s’arrêter et déguster la vue : la vallée de Chamonix et ses pics, le Dru, l’aiguille verte, le Mont Blanc du Tacul… Devant nous, le Mont-Joli piqueté de chalets d’alpages annonce en bas, la vallée de Megève, souriante avec ses villages serrés, joyeux et lumineux.

A Megève nous croisons des traineaux décorés de peintures naïves. Ils sont tirés par de bons gros chevaux aux naseaux fumants qui filent vers les chalets sophistiqués de bois et de lumière. Emmitouflés et serrés dans le traineau, les passagers soufflent leur buée en réponse à la respiration forte du cheval.

Installés sur la terrasse d’arrivée du téléphérique du Mont d’Arbois, seuls parmi la foule face au majestueux Mont Blanc, comment vouloir quitter ce pays de rêve!!!
Une solution, dénicher une chambre d’hôtes chaleureuse dans un chalet savoyard ancien, pour sentir la qualité du silence au milieu de la neige, le soir, sous les étoiles et la lune montante…!!!

A la semaine prochaine.

Déc
7

Aux portes de Giverny dans l’Eure, le Chateau de la Madeleine

A 50 minutes de Paris ou de Rouen, tel le Château de la Belle au bois dormant, le Château de la Madeleine vous accueille en chambre d’hôtes pour vos escapades ou vos séminaires à Pressagny-l’Orgueilleux dans l’Eure.

Deux grandes suites avec le charme de l’ancien vous sont proposées, qui peuvent accueillir jusqu’à 10 personnes.  Un écrin idéal pour un week-end romantique, mais aussi pour un séjour en famille.

Pendant votre séjour, vivez la vraie « vie de château » puisque les propriétaires vous laissent aussi profiter des autres pièces de vie du château, et admirez le  parc de 11 hectares qui l’entoure..

Un week-end au Château de la Madeleine est l’occasion idéale de visiter le musée des impressionnistes à Giverny, à deux pas, ou les jardins de Claude Monet. Les châtelains vous prêteront également des vélos si vous souhaitez découvrir tranquillement le village et les environs.

Déc
1

La Réunion, du Volcan de la Fournaise au lagon de l’Hermitage.

Face à la grisaille de la métropole, pourquoi ne pas s’envoler vers la Réunion, ses plages… et son volcan ! Après les balades dans les cirques et à Mafate la semaine dernière , Joel vous emmène cette fois vers le volcan de la Fournaise et le lagon de l’Hermitage, du coté de la cote sous le vent (ouest) à St Gilles.

Nous partons de Saint Denis, la grande ville de l’ile. Un tour de ville pour s’imprégner de l’ambiance créole, puis nous nous dirigeons par la route de l’est vers «  les hauts » et le Volcan de la fournaise!!!

Il faut avoir parcouru la route qui escalade l’ile depuis Saint Benoit jusqu’à la Plaine des Cafres. Derrière nous, l’océan encore moutonné, les villes de Saint Benoit et de Sainte Anne, puis à mi hauteur la « Plaine des Palmistes », petit village dispersé dans la nature. Les « cases » avec leurs varangues sont colorées, simples et attachantes. A droite, la masse imposante du Piton des neiges culmine à plus de 3000 mètres de haut. Et partout cette forêt rare et tordue de fougères arborescentes, de bois rouge, de takamaka, dans la lumière drue des tropiques

Nous arrivons sur le plateau central réunionnais, ouvert et verdoyant. On trouverait presque un air de Vercors par ici. Il y a même des platanes au bord du chemin!!!
La route en direction du Volcan est magique. Elle est vraiment tortueuse, avec la vue vers le Piton des neiges, mais aussi sur l’océan tout autour de l’ile, et vers les rivières au plus profond des gorges creusées dans les scories du volcan.

Un détour de route et nous débouchons sur une immense étendue plate de terres rouges. Le volcan de la fournaise était là, et a migré quelques kilomètres plus loin, enfermé sur trois cotés entre d’énormes murailles dans un enclos gigantesque qui bascule au sud vers la mer.

Quasi annuelles, les éruptions sont spectaculaires car « non violentes »: la lave s’écoule comme un immense fleuve brulant dans la nuit le long de la montagne, et vient se jeter dans la mer où elle se solidifie pour former des terrasses noires, chauves et boursouflées dans l’océan.

Au retour, un arrêt au Musée du Volcan est fortement conseillé: Il faut voir les films des éruptions de ces dernières années!! Époustouflant!! On y sent une odeur de fin du monde, une magie noire et rouge de fureur et de beauté.

Finalement, la route redescend en tournoyant vers la mer par une ville en étages au nom curieux: le Tampon. Avant d’arriver au port de Saint Pierre, la grande ville du sud, nous croisons un éclatant temple Tamoul, avec ses couleurs crues, ses personnages fantastiques, son atmosphère orientale. La population de La Réunion est un mélange harmonieux et bon enfant d’Inde, d’Afrique et d’Europe…

En remontant la côte sous le vent, plus au nord nous atteignons les plages de sable doré de Saint Gilles, bordées de forêts de filaos, avec là-bas au bord du lagon, des coraux multicolores fantastiques!!! C’est la région la plus touristique de l’ile de la Réunion; elle accueille nombre de gites et de chambres d’hôtes typiques.
La réunion, la montagne des randonneurs, le volcan spectaculaire des curieux de la terre, mais aussi la carte postale des plages touristiques et des cocotiers.
C’est une « ile intense », comme le proclame la publicité. Une ile complète, un rêve de vacancier!!! Et c’est un département français.

A la semaine prochaine !

+ d’infos sur l’ile de la Réunion