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Fév
21

Les Chemins de Compostelle: un peu d’histoire (1)

Camino Francès - Saint Jacques de Compostelle

Nos GR modernes – chemins de Grande Randonnée – nous promènent dans notre belle France, à la découverte de paysages et de monuments, mais aussi sur les pas de nos grands ancêtres. Parmi les plus connus, le Pèlerinage de « Saint Jacques de Compostelle » est un mythe qui parle à beaucoup, fait tourner la tête et relever le regard:

C’est un beau, un vrai défi dans notre monde motorisé et informatisé que de faire à pied le pèlerinage de Compostelle, en partant du Puy-en-Velay via le massif central et en direction de la frontière espagnole, par le col de Roncevaux.

En dehors du challenge personnel et physique que cela représente, c’est une manière de sortir du monde moderne, stressé et pressé. Vers le lent cheminement dans la nature, vers un but ancestral, un but de vie. Cela raccroche l’homo technicus agité que nous sommes devenus aux vrais valeurs de notre histoire, à la nature simple, belle et lente.

Le pèlerinage de Saint Jacques de Compostelle est né vers l’an 800, soit pour vous situer dans le temps du temps du Couronnement de Charlemagne, 3 siècles et demi après la chute de l’empire romain…

Vers l’an 800 donc, un certain Pélagius aurait découvert dans un improbable bourg du fond de la Galice, Compostelle, une tombe qu’il aurait identifié comme étant celle de l’apôtre Jacques, le frère de Jean l’évangéliste.

Est ce probable ou même possible? Peu importe en fait, car le principal pour les gens de ce temps, et pour nous d’ailleurs, c’est le résultat. En effet, les Pèlerinages font alors partie intégrante de la vie religieuse de ces temps reculés si attachants.

Une Tradition fort ancienne, antérieure à cette « découverte », faisait d’ailleurs déjà de Jacques l’évangélisateur de l’Espagne. Jacques l’apôtre était le fils de Zébédée; Il faisait partie de ce qu’on nommerait aujourd’hui le premier cercle de Jésus, les « 12 », d’où son importance dans l’imaginaire des pèlerins du moyen-âge. C’était aussi un simple artisan pêcheur avec son père sur le lac de Galilée, au nord de la terre sainte, la Palestine.

Jésus l’aurait appelé « Boanerges », ce qui signifiait  » Fils du tonnerre ». Un caractère fort, une personnalité, ce Jacques!!!

On construit donc une église pour honorer la tombe de l’apôtre, on s’agite beaucoup dans les couvents, tout cela se sait, étonne, enthousiasme, et le sentiment mystique très développé de l’époque fait le reste: Il attire des foules serrées de pèlerins de toute l’Europe chrétienne très mystique d’alors et le pèlerinage ne s’est, de fait, plus arrêté depuis.

A la semaine prochaine sur les chemins de Compostelle !


A lire aussi:
Les chemins de Compostelle: la préparation au pélerinage (2)
Les Chemins de Compostelle: la Via Podiensis, du Puy-en-Velay à Saint-Jean pied de Port (3)